mardi 27 décembre 2011
Dans un pays où j'ai longuement travaillé, quand une personne nous importunait trop, on lui disait : "FÈ RESPÈ", ce qui signifiait,"arrête, j'en ai assez".
De nos jours, le respect est une vertu cachée. Le respect semble s'en aller pour laisser place à un sans-gêne terrifiant parfois. Le respect est, de fait, une forme de l'amour du prochain, une facette de notre simplicité, un éclat de notre humanité.
Saint Jean, que nous célébrons aujourd'hui, dans l'Église, le disciple bien-aimé du Seigneur, le jeune apôtre, nous enseigne le respect. Quand Marie Madeleine revient toute essoufflée du tombeau vide, Pierre et Jean partent aussitôt. Jean, le cadet, arrive le premier et attend l'arrivée du chef, Pierre. Après lui, il entre, voit, croit : "C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut." Jean, dans son évangile, nous centrera sur l'amour, de même aussi dans ses lettres. Alors, il est plus âgé, c'est la fin de sa vie, en exil, et comme s'il radotait, il ne cessera de rappeler le message du Seigneur "Aimez-vous les uns les autres".
Seigneur, comme Jean, moi aussi je cours vite, je passe ici et là, je bouscule des gens, je trouve rapidement les passages dans la foule. Enseigne-moi à joindre à cette impétuosité, le respect de la marche des autres, le respect de leurs pas lourds et engourdis, le respect de leurs détours interminables, le respect de leurs arrêts fréquents, le respect de leur soif de parler avec l'autre, le respect… tout court.
(Lire Jn 20, 2-8 ou aller à http://www.aelf.org/office-messe, 27 décembre 2011)
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