ORAISON à JÉSUS

jeudi 21 octobre 2010

Montfort termine le SECRET DE MARIE par deux prières (une à Jésus, une autre à Marie). Ensuite il développera une longue allégorie de l'ARBRE de VIE. Rappelons qu'il faut lire ces textes dans leur contexte historique et spirituel (l'École de spiritualité française). Les sentiments exprimés sont toujours de circonstance mais la formule gagne à être remodelée... que votre compréhension le fasse.

[SUPPLÉMENT] [66] Mon aimable Jésus, permettez-moi de m'adresser à vous pour vous témoigner la reconnaissance où je suis de la grâce que vous m'avez faite, en me donnant à votre sainte Mère par la dévotion de l'esclavage, pour être mon avocate auprès de votre Majesté, et mon supplément universel dans ma très grande misère. Hélas! Seigneur, je suis si misérable que, sans cette bonne Mère, je serais infailliblement perdu. Oui, Marie m'est nécessaire auprès de vous, partout : nécessaire pour vous calmer dans votre juste colère, puisque je vous ai tant offensé tous les jours ; nécessaire pour arrêter les châtiments éternels de votre justice que je mérite ; nécessaire pour vous regarder, pour vous parler, vous prier, vous approcher et vous plaire ; nécessaire pour sauver mon âme et celle des autres ; nécessaire, en un mot, pour faire toujours votre sainte volonté et procurer en tout votre plus grande gloire.Ah! que ne puis-je publier par tout l'univers cette miséricorde que vous avez eue envers moi! Que tout le monde ne connaît-[il] que, sans Marie, je serais déjà damné! Que ne puis-je rendre de dignes actions de grâces d'un si grand bienfait! Marie est en moi, Oh! quel trésor! Oh! quelle consolation! Et je ne serais pas, après cela, tout à elle! Oh! quelle ingratitude, mon cher Sauveur! Envoyez-moi plutôt la mort que ce malheur m'arrive : car j'aime mieux mourir que de vivre sans être tout à Marie.Je l'ai mille et mille fois prise pour tout mon bien avec saint Jean l'Évangéliste, au pied de la croix et je me suis autant de fois donné à elle ; mais, si je ne l'ai pas encore bien fait selon vos désirs, mon cher Jésus, je le fais maintenant comme vous le voulez que je fasse ; et si vous voyez en mon âme et mon corps quelque chose qui n'appartienne pas à cette auguste Princesse, je vous prie de me l'arracher et de le jeter loin de moi, puisque, n'étant pas à Marie, il est indigne de vous.[67] Ô Saint-Esprit! accordez-moi toutes ces grâces et plantez, arrosez et cultivez en mon âme l'aimable Marie, qui est l'Arbre de vie véritable, afin qu'il croisse, qu'il fleurisse et apporte du fruit de vie avec abondance. Ô Saint-Esprit! donnez-moi une grande dévotion et un grand penchant vers votre divine Épouse, un grand appui sur son sein maternel et un recours continuel à sa miséricorde, afin qu'en elle vous formiez en moi Jésus-Christ au naturel, grand et puissant, jusqu'à la plénitude de son âge parfait. AMEN



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