LAISSE-LE ENCORE CETTE ANNÉE

samedi 24 octobre 2020

Notre vie actuelle, celle du 21e siècle, est celle de la vitesse. Nos ordinateurs sont trop lents, nos cellulaires encore davantage, notre auto se traîne aux coins des rues, nos repas doivent être vite faits, vite avalés… il faut bouger, marcher, courir. Ce temps de la pandémie nous a enseigné à ralentir : restez chez-vous, limitez vos contacts, réduisez d'un quart vos rencontres avec les personnes… On nous impose des vitesses plus petites même en ville, même dans nos vies.

Jésus voit bien que les personnes sont portées à juger rapidement lors des calamités naturelles, lors des hécatombes : "Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout !" Il avait rappelé auparavant l'épisode de Pilate et des Galiléens. Il complète son enseignement avec une parabole, celle du figuier qui ne donne rien. Le propriétaire dit de l'enlever du jardin mais l'ouvrier implore : "Maître, LAISSE-LE ENCORE CETTE ANNÉE, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir." En éducation, il faut du temps ; une parole dite aujourd'hui portera du fruit tôt ou souvent tard, très tard même. Dieu nous aime dans un temps infini !

Je prie en ce jour pour calmer mes ardeurs de vitesse, de changements brusques, de révolution, de "subito presto". L'amour de Dieu est patient ; il m'aime, il m'aimera.

(Lire le texte en Lc 13, 1-9 ou aller à https://www.aelf.org/, 24 octobre 2020)





fin article - 908 affichages depuis le 24 Oct 2020