HEUREUX, HEUREUSES

dimanche 17 février 2019

Luc et Matthieu ne parlent pas des béatitudes de la même façon. Aujourd'hui, on n'en compte que 4 et ça se passe dans la plaine. Matthieu en donne 8 et ça se dit sur une montagne. Cela dérange-t-il ma foi ? Cela nuit-il au Royaume qui se bâtit sur le bonheur ?

La plaine, c'est là que se trouvent les gens, les montagnes sont réservées aux dieux, à Dieu dans toutes les religions anciennes. Il y a des 'haut-lieux' pour prier, pour parler avec le Créateur, avec le Maître de la vie. "Jésus descendit de la montagne avec les Douze et s’arrêta sur un terrain plat. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une grande multitude de gens". Il leur parle sur le bonheur à vivre pauvres, il leur dit qu'avoir faim, que pleurer, que les persécutions sont des moyens d'arriver au bonheur : "Ce jour-là, réjouissez-vous, tressaillez de joie, car alors votre récompense est grande dans le ciel ; c’est ainsi, en effet, que leurs pères traitaient les prophètes." Le discours évangélique est bien loin de ce que j'entends chaque jour, pas vrai ?

Je prie cela cependant en faisant comme Jésus… en allant vers les gens, là où ils sont. Comme le dit François, aller vers les périphéries ! Et ma deuxième orientation de prière est d'apporter à ces foules ce dont ils ont besoin pour trouver le bonheur… des choses simples, des moments de leur vie, des rencontres aimables, des gestes d'accueil, des mots d'amitié… J'entendrai Jésus me dire alors : "Réjouis-toi, tressaille de joie" alors.

(Lire le texte en Lc 6, 17.20-26 ou aller à https://www.aelf.org, 7e dimanche T.O. (année C), 17 février 2019)



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