UN ÉPIGONE, UNE ÉMULE, MARIE-LOUISE TRICHET (no 14)

Montfort a forgé l’instrument, mais le matériau était de choix! Marie-Louise envoyée par Marie pour rencontrer un saint qui deviendra son directeur spirituel. Besnard écrit : « Dieu qui destinait Marie-Louise pour être un jour à la tête d’une congrégation de filles dont elle serait la fondatrice, l’avait prévenue de ses grâces les plus abondantes et pourvue des qualités naturelles propres à remplir les desseins qu’il avait sur elle… ».

Et quelles qualités! Ingénieuse et organisatrice hors pair! Obéissante, elle se regardait dit Pauvert, « comme une docile ouvrière menant à exécution le plan inspiré du maître. » Éducatrice au sens aiguisé de bonté et de fermeté. Femme préoccupée des corps et des âmes dans les hôpitaux. A Oléron, un des officiers de la garnison témoin du tact de Marie-Louise disait : « Jamais nos soldats n’ont été mieux soignés, plutôt guéris et même plus dévots. » Pleine de douceur et de bonté et sous l’action de l’Esprit dans la formation des premières filles de la Sagesse.

Elle a aussi désiré et recherché la Sagesse à la suite de Montfort. À l’hôpital, dans le groupe des pauvresses que Montfort a réunies en  communauté sous le vocable de La Sagesse, elle accepte les humiliations, s’adonne à l’oraison et vit cachée, pauvre et anéantie; elle s’approprie la Sagesse de la croix.

La simplicité semble résumer cette vie : simplicité dans le langage, droiture de cœur, attention aux petites choses, renonçant à toute prétention de reconnaissance, capable d’accueillir le quotidien et d’inventer sa vie dans le sillage de Dieu. Une simplicité qui tient l’équilibre entre l’action et la contemplation.

Benedetta Papàsogli tire la conclusion « Le génie de Marie-Louise se situe dans la cohérence harmonieuse qu’elle a su établir entre une vie active missionnaire…et une vie spirituelle intense….Pour cela, elle n’a pas offert de méthodes ascétiques, ni proposé un traité de perfection, mais elle a invité ses filles à se libérer de toute tension humaine, vivant l’abandon sur la droite et humble voie qui conduit au cœur de Dieu. Une profonde contemplation soutient la pédagogie de simplicité mise en œuvre par Marie-Louise Trichet. »

Une femme tellement modelée sur Montfort qu’elle s’éteint au même lieu, le même jour du mois, à la même heure que son mentor. « Deux vies qui coïncident parfaitement, ayant accompli jusqu’au moment du Consummatum est, jusqu’à l'Alléluia, la parabole d’un même amour. »

 

Réflexions

 

Y Est-ce que je ne pourrais pas relire au cours de ce tricentenaire « Marie-Louise Trichet, Un chemin de sagesse. »?

 Y Tu pourrais aussi lire Marie-Louise de M. Lepers, dans le dictionnaire de spiritualité montfortaine. Mon propos s’en inspire.





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