dimanche 11 décembre 2011
On parle aux jeunes adultes, aux ados, aux enfants, de bâtir leur personnalité, de devenir eux, de se différencier des autres. C'est nécessaire ; sinon on ne serait qu'un vaste monde de "clones". Comment alors attribuer le mérite de l'art, de la beauté à des êtres tous semblables ?
En ce 3e dimanche de l'Avent, le dimanche de la joie anticipée, Jean Baptiste se fait demander qui il est. Heureux homme ! Il ne nie pas, il sait quelle est sa personnalité, quel est son rôle, quelle est sa fonction. "Qui es-tu ? Il le reconnut ouvertement, il déclara : « Je ne suis pas le Messie. » Ils lui demandèrent : Qui es-tu donc ?" Jean Baptiste, un homme droit, au rôle effacé, mais combien nécessaire, un peu comme la charnière à une porte… sans elle, comment ouvrir la porte ? Jean, quelqu'un qui ne se pavane pas, qui annonce l'Autre à venir, déjà au milieu de nous. "Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale". Oui, qui suis-je moi ? Aurons-nous la joie de ce préambule : "Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage".
Seigneur, donne-moi d'être moi ! Dans l'humilité de mes échecs et de mes succès. Dans mes joies débordantes et dans mes peines déchirantes. Dans mes recherches fructueuses et dans mes déceptions cuisantes. Dans la santé et dans la maladie. Dans la richesse et dans mes manques d'argent. Seigneur, que je sois celui qui te rend témoignage car je sais en qui j'ai mis ma foi, mon espérance, mon amour.
(Lire le texte en Jn 1, 6-8.19-28 ou aller à http://www.aelf.org/office-messe, 11 décembre 2011)
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