dimanche 16 juin 2019
Cette affirmation est à la fois un déni de maturité et une commande de faire autrement. On a déjà entendu cela dans les moments de notre jeunesse alors que la fougue des hormones nous faisait oublier notre condition humaine à développer… tout était possible, tout était permis, tout s'accomplirait si on nous le confiait.
Jésus a les mêmes attentions pour ses disciples. Il les a gonflés à bloc, ils sont revigorés par les miracles accomplis en son nom, ils ont mangé son Corps, bu à la Coupe, ils ont entendu ses paroles de vie, de résurrection, de consolation, d'amitié. Mais, "J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, MAIS POUR L’INSTANT vous ne pouvez pas les porter". Il leur manque l'Esprit, celui qui est le grand Éducateur, le grand Souffle. "Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière". Cette vérité qu'il tient du Père, car il parlera et enseignera, comme Jésus, avec le Père, en son nom. Puis Jésus nous révèle ce mystère de la vie trinitaire : "Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître." Mystère que nous célébrons en ce jour ; ils sont trois, ils sont un ; les trois ont des rôles propres mais ils pensent ensemble, unanimement; ils sont trois égaux, ils ont une seule volonté : que la personne humaine leur ressemble !
Face à ce mystère de la Trinité, je me sens bien incapable de le vivre par l'intérieur (comprendre = cum prendere) mais je peux demander à ce Dieu unique et trois de venir en moi et de me le faire vivre.
(Lire le texte en Jn 16, 12-15 ou aller à https://www.aelf.org, 16 juin 2019, La Sainte trinité (C))
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