Nous avons dans cette lecture un combat de prophétes. Ananie et Jérémie se rencontrent. Ananie pose des gestes de libération qui ne sont pas ceux que Dieu demande. Alors Jérémie doit lui dire : "le Seigneur ne t’a pas envoyé, et toi, tu rassures ce peuple par un MENSONGE."

Notre vie quotidienne est parsemée, non, disons infestée par toutes sortes de MENSONGES, surtout publicitaires. Tout est présenté de manière superbe, avec des éclats scintillants, des sourires aux dents éclatantes… comme si les difficultés n'existaient pas. Ici c'est le peuple d'Israël qui voit Jérémie se faire débarrasser d'un joug de bois par Ananie, l'autre prophète. Belle allégorie de la libération de l'oppresseur ; Dieu ne le voit pas ainsi, Dieu dira par Jérémie : "Tu as brisé un joug de bois, mais à sa place tu feras un joug de fer." Nabucodonosor régnera sur Israël ! Comme Dieu est toute vérité, toujours, en tout, partout, il annonce à Ananie : "Je te renvoie de la surface de la terre ; tu mourras cette année,
car c’est la révolte que tu as prêchée contre le Seigneur."

Une prière sans mensonges, voilà ce que je dois pratiquer en ce jour. Quand je prie et que je dis mon amour pour Dieu, que cela soit vrai ; quand je prie et que je demande (comme dans le Notre Père), pardonne-moi comme je pardonne, que cela soit vrai ; quand je prie pour aimer même mes ennemis, que cela soit vrai…