DIS-NOUS

lundi 14 mars 2016

Je me suis souvent demandé comment faisaient les policiers pour départager le vrai du faux dans leurs interrogatoires, dans leurs appels à témoins. De nos jours, l'œil humain est souvent remplacé par la caméra du cellulaire ; c'est plus exact et moins émotif !

On a une grande et longue histoire issue du livre de Daniel. La belle Suzanne va se baigner dans son jardin et deux anciens sont confrontés à sa beauté et à leurs appétits sexuels. Daniel se veut innocent de la mort qu'ils veulent infliger à cette personne : "Dieu éveilla l’esprit de sainteté chez un tout jeune garçon nommé Daniel, qui se mit à crier d’une voix forte : Je suis innocent de la mort de cette femme !" Sans preuve véritable, "sans interrogatoire, sans recherche de la vérité", elle serait mise à mort. Daniel les interrogera séparément et obtiendra leur faux témoignage : "…dis-nous sous quel arbre (…) Dis-moi donc sous quel arbre." La suite, on la connaît ; Suzanne sera innocentée et les deux anciens, mis à mort.

Notre vie quotidienne nous fait jouer les deux rôles de cette histoire… parfois nous sommes accusé-e-s injustement, parfois nous accusons à tort et à travers. Daniel sera un jour remplacé par Dieu qui jugera notre conduite… selon notre vérité, selon la justesse de notre amour, selon la grandeur de notre miséricorde, nous vivrons ou nous mourrons, nous serons avec lui ou nous irons, comme dit l'Évangile, "au feu éternel" (cf. Mt 25).

ILire le texte en Dn 13, 41-62 (lecture brève) ou aller à http://aelf.org/office-messe, 14 mars 2016)



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